L’école et la République. À partir de la troisième république, l’État ou le gouvernement français a décidé de prendre en charge l’instruction et l’éducation de toute sa population. Cette décision avait pour objectif premier de veiller à ce que tous les habitants de France soient alphabétisés.
Elle visait aussi à conférer pleinement le caractère laïque à la France. Ainsi, deux principaux types d’écoles ont vu le jour. Il s’agit du réseau primaire gratuit et du réseau secondaire payant.
Le réseau primaire gratuit correspond ou accueille les enfants de 2 à 12 ans et leur permet d’obtenir leur certificat d’études primaires. Il leur offre également la possibilité de recevoir des cours ou des enseignements complémentaires tout en les conduisant jusqu’au brevet supérieur. Cette dernière précision n’est valable que pour les enfants ou les apprenants les plus doués.
Le réseau secondaire payant est quant à lui latin dès la 11e (CP). Il est essentiellement constitué du collège des jésuites ou des lycées (1802). À noter que ces deux étaient laïques et il était possible d’y passer le baccalauréat.
L’école et la République : L’école unique Scolarisation de masse
La première étape de la construction de l’école Républicaine est essentiellement caractérisée par l’arrivée de Jules Ferry comme le ministre responsable d’assurer l’instruction publique. C’était en 1879. Il lui aura fallu qu’une année pour instaurer les lois dites « FERRY ».
Celles-ci portent sur la création de l’école normale supérieure des enfants du sexe féminin. Durant la même année, en 1880, il procéda aussi à la création de centre d’apprentissage et de collèges/lycées de jeunes filles.
En 1881, la gratuité de l’enseignement primaire était effective sur toute l’étendue du territoire français. Il a été le tour du fait de rendre cette instruction obligatoire pour tous et laïque. Cela remonte à 1882, le 28 mars.
La loi GOGBLET vient en 1886 pour permettre à ce que le personnel des écoles publiques soit également embarqué dans un processus de laïcisation. Ce qui a permis de conférer aux instituteurs des écoles le statut d’agents d’État ou de fonctionnaires de l’État à partir de 1889.
L’église fut dissociée de l’État à partir de 1905 et il s’en est suivi la création des cours professionnels et des écoles d’enseignements techniques dès 1919. Ces réformes ou cette forme de restructuration de l’État a favorisé le changement de dénomination pour le ministère de l’instruction publique qui devient alors celui responsable de l’Éducation nationale.
Alors qu’un examen d’entrée en classe de 6e était devenu obligatoire en 1933, la gratuité des enseignements ou de l’instruction nationale s’est alors élargie au palier du secondaire en 1934. Jean ZAY instaura à son tour l’obligation scolaire jusqu’à l’âge de 14 ans pour tous les enfants du territoire français.
En 1959, la réforme BERTOUIN repousse les limites de l’obligation scolaire jusqu’à 16 ans. Cette situation a posé le problème d’accueil et a induit un taux de scolarisation de près de 50 % au niveau des enfants ayant entre 2 et 5 ans.
L’école et la République: L’ère du collège pour tous
À l’époque du collège pour tous, la réforme CAPELLE-FOUCHET était la toute première qui insistait sur les Collèges d’Enseignement secondaire disposant de trois filières. Ces filières soit « longue », « courtes » ou « de transition ». Certains élèves dès la classe de 5e étaient aussitôt orientés vers les Collèges d’Enseignement technique pour des apprentissages plus pratiques et spécialisés.
À partir de 1968, le latin n’était plus dispensé en classe de 6e. Cette situation s’est élargie vers la classe de 5e en 1969 et s’est fait accompagner par l’émergence d’une sociologie critique de l’école, le haut lieu de savoir. Cette critique était menée de main de maitre par Bourdieu, Baudelot et Establet. De même, selon cette critique, une relation existerait entre l’origine sociale des apprenants ou des élèves et leur réussite dans le processus scolaire.
La loi d’orientation de 1975, qui n’est rien d’autre qu’une politique d’intégration visant à aboutir à la scolarisation des apprenants ou des élèves qui se retrouvent dans une difficulté au niveau des classes ordinaires ; s’est fait suivre par la réforme HABY. Cette dernière ne vise qu’une seule chose : la création d’un collège unique. Ainsi, 24 % d’une classe d’âge pouvait facilement obtenir le baccalauréat.
En 1980, tous les enfants de 4 à 5 ans sont désormais scolarisés et près de 34 % d’une classe d’âge obtenait le baccalauréat. La création des zones d’éducations prioritaires en 1981 s’est suivie de la mise en place d’un baccalauréat professionnel quatre ans après, en 1986.
Étape 3 : Vers l’école de nos jours
En 1989, la loi d’orientation JOSPIN ambitionne de conduire près de 80 % des élèves vers le baccalauréat. L’échéance de temps qui accompagne cela n’est que de 10 ans. Cette même loi se fait suivre de la création de l’IUFM, de la mise en place des cycles et de l’élaboration du statut de professeurs des écoles.
De 1991 à 1992, 85 % des enfants de 4 à 5 ans sont effectivement scolarisés et tous les cycles sont désormais institués. Le seuil d’une classe d’âge qui obtenait le baccalauréat passe de 63 à 69,1 % de 1995 à 2002.
En 2005, l’attention est plus portée sur l’amélioration du niveau de l’enfant à travers la mise en œuvre des stratégies en rapport avec la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’École. Ceci débouche sur l’avènement des nouveaux programmes à l’école primaire. Une réforme qui va insister sur le renforcement des capacités de l’enfant dans l’apprentissage des langues vivantes dès l’école primaire.
La réforme des lycées en 2010, plus la loi d’orientation et de refondation de l’école de la république en 2013, associés aux nouveaux programmes d’enseignements en 2015 et au retour au rythme scolaire précédant de 4 jours d’école par semaine en 2017, permettent l’effectivité des nouveaux programmes Maths Français en juillet 2018.
Au final, l’enseignement est devenu obligatoire dès le niveau de la maternelle.
Rédacteur et Ingénieur pédagogique chez Réussite CRPE
Après un Master MEEF spécialisé dans l'enseignement à l'école primaire, Mathias se lance dans un second master en ingénierie pédagogique. Fort de son expérience de plus de 10 ans dans le domaine, il décide de créer son propre site Internet afin de venir en aide aux futurs professeurs des écoles.
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